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Une formation éligible au CPF - Fiche RS 6003 - Revue de presse

Nicolas Moreau • oct. 03, 2022

La première formation pour les tonneliers éligible au Compte Personnel de Formation (Fiche RS 6003)
Revue de presse par Fanny PERRETTE - Charente libre - Octobre 2022

La seconde main est dans l’air du temps. Cette tendance, Nicolas Moreau l’a humée jusque dans ses barriques de chêne. Le tonnelier à la tête de l’entreprise « Do Well » propose désormais une formation certifiante « recyclage et agrandissement des barriques ». Avec une nouveauté et pas des moindres : celle-ci est éligible au Compte professionnel de formation (CPF). « C’est la première fois qu’une formation de tonnellerie est éligible au CPF, s’enthousiasme-t-il. Cela a représenté deux ans de travail, il y avait plusieurs critères à remplir. Notamment, prouver que la formation proposait une spécificité du métier et ne correspondait pas au référentiel du CAP.»
Certifier un savoir-faire unique
Avec cette nouvelle formation (de dix jours pour les débutants, cinq pour les initiés), il donne une seconde vie aux barriques qui ont déjà eu une existence. « Elles sont faites avec du chêne qui a minimum 200 ans. Une barrique de cognac peut se garder 100 ans, mais pour le vin, c’est maximum cinq ans », explique-t-il.
Les artisans peuvent donc se former à leur entretien afin de les réutiliser pour faire du vieillissement, en ajoutant de la matière première et du volume. Cette formation peut être réalisée partout en France et s’adresse à toute personne chargée de la réparation des barriques, avec ou sans le CAP Tonnellerie. « On entre dans une démarche RSE en optimisant quelque chose qui existe déjà. Avec les barriques de vin, par exemple, on peut faire du finish. On fait vieillir d’autres produits - du pineau, du cognac, du rhum, du whisky, de la bière... - et l’on gagne en complexité aromatique. On parle de la mémoire de la barrique : 2 à 5 % du liquide reste absorbé dans le bois. »
Développer de nouveaux marchés
Une nouvelle corde à son arc, et une plus-value énorme pour les entreprises. Le tonnelier, dont l’entreprise est spécialisée dans la formation continue itinérante, ne dispense son savoir-faire qu’intra-entreprise. Cela lui permet de s’adapter à son mode opératoire, sa politique et son environnement. Cette personnalisation de la formation permet en outre de pérenniser compétences et équipes sur place.
Dans un contexte d’augmentation du prix des matières premières, la réparation permet de ne pas répercuter la hausse du prix de production sur les clients. Au- delà des considérations économiques, c’est tout le savoir-faire ancestral autour de la barrique en chêne que Nicolas Moreau cherche à préserver.
En 30 ans d’exercice dans la tonnellerie, cet amoureux de l’artisanat est passé par tous les postes : chef d’atelier, maître d’apprentissage, responsable de production et directeur technique. Depuis janvier 2019 et la création de sa propre entreprise, il met le cap sur la transmission.


par Nicolas Moreau 09 avr., 2024
Des barriques de Cognac de 270 litres, moitiés de tierçons vieux de plus de 50 ans, jalonnent l'atelier de Nicolas MOREAU rue de la pépinière à Cognac. Quand le premier réflexe serait d'en faire des copeaux de bois ou des objets décoratifs, le tonnelier de métier, devenu formateur propose de leur offrir une nouvelle jeunesse. Tout un art qu'il enseigne cette semaine à cinq ouvriers de l'entreprise Taransaud, basée à Merpins, à travers sa formation "Recyclage et agrandissement des barriques". "Ça n'a rien à voir avec ce que l'on fait à l'usine où tout est automatisé", raconte Teddy Machais. Pour l'ancien serveur reconverti dans le milieu il y a dix ans, cette formation est l'opportunité de se reconnecter à un savoir-faire ancestral tout en obtenant une certification (voir encadré*). Une aubaine car il n'a pas son CAP. Pour lui comme pour ses camarades âgés de 22 à 37 ans, utiliser les outils d'antan, "le côté pu et dur", est paradoxalement une manière de préparer l'avenir. {*Une formation amenée à disparaitre : Nicolas Moreau propose cette formation continue, la seule certifié par France Compétence dans le domaine de la Tonnellerie depuis octobre 2022. Sinon, il n'y a que le CAP, de la formation initiale où sont enseignés la fabrication et la réparation de barriques. Mais pas l'agrandissement. Étonnamment, c'est la première fois en presque deux ans que le formateur l'enseigne, raison pour laquelle l'organisme à décider de lui retirer sa certification le mois prochain. "La filière a manqué d’intérêt pour se projet, explique t'il. Entre la gestion du quotidien et le manque de projection sur l'avenir, il y a eu une certaine inertie des entreprises. Pourtant ça leur permettrait d'aller sur de nouveaux marchés et d'améliorer leur démarches RSE (ressources sociétales des entreprises NDLR)". Pour autant, le tonnelier ne désespère pas voir France Compétences changer d'avis.} Cinq jours de formation A l'issue des cinq jours de formation, les ouvriers sauront faire passer des barriques de 270 litres à de nouvelles de 350 litres et 400 litres. Grâce à ce processus qui n'a rien de sorcier: ajouter de nouvelles douelles sur la coque de la barriques, refaire des fonds et un cerclage adapté au nouveau diamètre. Soit 30% de bois neuf. "C'est très technique! Le bois ancien est sensible, il faut beaucoup de patience, de réflexion, bien calculer le nouveau diamètre", détaille Sylvain Lanerière, l'un des apprentis de la semaine. A l'heure de l'explosion du coût des matières premières, l'avantage économique de la seconde main n'est pas négligeable: l'agrandissement d'une barrique coûte en moyenne la moitié du prix d'une barrique neuve, qui est de 1.000€ pour un fût de 225 litres. L'exercice présente en prime de nombreux avantages aromatiques : ces barriques agrandies permettent de faire des finish de rhum, whisky ou bière grâce à la méméoire de la barrique, contenant toujours 2% d'alcool. Conserver la mémoire de la barrique L'enjeu de la conservation de la forêt est aussi de taille, sachant que des chênes de 200 ans sont utilisés pour concevoir les merrains, qui sont utilisés seulement 3 à 5 ans pour l'élevage des vins. Un peu plus, 100 ans, pour le viellissement du Cognac. "Je suis dans la conservation du savoir pliade Nicolas Moreau, chef de l'entreprise de formation en tonnellerie Do Well. Aujourd'hui, nous sommes dans un système de production qui a oublié les fondamentaux. Je reste persuadé que l'avenir passera par l'utilisation du parc de barriques existant". EN tout cas, chez les gars de Taransaud, on a des étoiles dans les yeux et le mot "reconnaissance" à la bouche. Pour Nicolas Moreau, déjà, mais aussi pour leur entreprise qui leur a proposé cette formation éligible au compte personnel de formation (CPF). Taransaud est venu à bout des 4000€ nécessaires quand certains n'avaient pas l'intégralité de la somme sur ledit compte. Ce vendredi, ils devront prouver leurs acquis devant deux mastodontes de la Tonnellerie : Jean-Noël Pelletan, le dernier maître artisan tonnelier de France et Kévin Robarau, expert tonnelier de la maison Martell.
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Merci à Léopold Pellerin de m'avoir contacté pour mettre en lumière mon activité !
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Retrouvez ci-dessous l'article de la Charente Libre qui traite d'une formation en tonnellerie innovante que j'ai dispensé en partenariat avec l'association AFODEC au profit de la Tonnellerie Taransaud.
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